La traduction chez Assia Djebar : un moyen de revitalisation du parler arabe féminin

Fatma-Zohra KOUCHKAR FERCHOULI
MC – Ecole Nationale Supérieure de Sciences Politiques
(Algérie)

« Une fois de plus, les mots sont plus évocateurs que les choses renfermées en eux. » Victor Ségalen[1]

Dans le contexte de la société de communication d’aujourd’hui et de son corollaire, la traduction, les pays arabophones, dont l’Algérie, sont interpellés par le devenir de la langue arabe. En effet, face à l’hégémonie de plus en affirmée de la langue anglaise, le problème de la place de la langue arabe se pose de manière particulièrement cruciale et ce, pour les trois principales raisons suivantes :

  • en tant que langue de la révélation coranique, l’arabe a été considéré depuis comme langue sacrée par la grande majorité des Musulmans ;
  • un nombre important de pays ont adopté la langue arabe au moment de leur islamisation[2];

par ailleurs, l’arabe se caractérise par une diglossie.

[1] Victor SEGALEN، « Mer de corail، 1er octobre 1904 »، in Journal des îles، cité dans : Des mots et des couleurs، PU de Lille، 1981 (rééd.)، p.  89

[2] L’arabe est une langue officielle dans les vingt-deux États membres de la Ligue arabe (dont la Palestine)، l’Érythrée، le Tchad، ainsi qu’Israël et la République arabe sahraouie démocratique، reconnue par certains États.

Par ailleurs، la langue officielle de Malte، le maltais، est une langue dérivée de l’arabe.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_ayant_l%27arabe_pour_langue_officielle